Je m'ennuie, danse pour moi chérie...

Messages : 68 Date d'inscription : 08/02/2010

D. regarda une dernière fois le corps de la sublime créature qui se déhanchait devant lui, bondissant et ondulant dans toutes sortes de positions plus provocatrices les unes que les autres. La grâce s'était amoindrie, la sensualité pervertie. Elle ne bougeait qu'avec une seule envie : le séduire pour partager son lit. Ce n'était pas la première fois, elle l'avait déjà fait. Et de nombreuses fois par le passé, D. s'était laissé tenter. Il fallait le dire, elle était magnifique, d'une beauté à faire pâlir certains mannequins très renommés. Peu vêtue, sa mini robe à bretelles pressée sur ses hanches d'une manière suggestive, elle avait entammé pour lui une danse de prédatrice, tentante, envoutante... D. loucha une dernière fois sur son décolleté et s'en désintéressa complètement. Il prit son menton entre ses doigts en s'appuyant sur l'acoudoir de son fauteuil et se mit à penser à Madison et Alannah. Son expression se fit vacante, un sourire se dessina sur ses traits. Mélinda perdait son attention, et elle le savait. Elle s'approcha de lui, passa derrrière le fauteuil et lui embrassa le cou, les oreilles, la joue... D. la repoussa soudain.

- Laisse-moi, lui dit-il.

Mel le regarda, étonnée. Elle s'agenouilla à côté du fauteuil et pris sa main, traçant de petits cercles avec ses ongles. Elle se pencha pour l'embrasser mais D. retira vivement sa main.

- Je t'ai dit de me laisser.

Son ton était dur, tranchant mais Mel ne l'entendait pas de cette oreille. Elle se releva, prête à refuser et s'insurger mais un seul regard tua dans l'oeuf son commentaire. Elle baissa les épaules et s'en alla, humiliée. Il ne lui accorda rien, pas même regard. Son esprit était ailleurs. Certes, Mel était belle, l'une des plus plaisantes créatures qu'il avait jamais possédé, mais elle n'était rien de plus qu'une joie fânée, un souvenir trop abîmé. Il voulait du nouveau, quelque chose de plus excitant et de plus tentant. Quelque chose qui le sortirait de son quotidien pendant quelques heures. Quelqu'un qui savait faire l'amour et le satisferait jusqu'au bout. Un sourire se dessina sur ses lèvres. Il savait qui il voulait. Il ouvrit son portable et composa le numéro d'Alannah. Evidemment, la conversation ne dura pas et il sortit pour se retrouver un quart d'heure plus tard devant la porte de sa chère Alannah. Il sonna.

Encore un rendez vous, aujourd'hui c'était la table ronde de l'Élite. Vous connaissez pas ? C'est pourtant simple et même amusant. Notre très chère Reine de l'élite, Madison Evans, fait une soirée pyjama autour d'une table ronde, avec toutes les filles de l'élite. Et on discute pendant des heures et des heures de toute les conneries qu'on a fait. On parle aussi beaucoup des ragots de la semaine, mais ce que Alannah adore le plus c'est critiquer les gens qui craignent trop, et de rigoler à en avoir mal au ventre. Bien que Mad' soit là, cette soirée était plutôt cool, et puis en tant que membre de l'élite il fallait y assister. Alannah dévaler les escalier en courant, faillit trébuché du haut de ses talons Chanel. Elle hurla dans toute la maison "Dorlinda". Une petite femme, plutôt ronde, habillé de noire et de blanc, arriva soudainement. Alannah ordonna.

-Veuillez m'apporter mon manteau en cuir, tout de suite, je n'ai pas une minute à perde !

Sans dire un mot, la femme se précipita, et ouvrit une grande armoire remplis à ras bords de veste, d'été, d'hiver, d'automne et de printemps. Allez chercher là dedans une veste en cuir noir, il y en a au moins trois, et faites attention de ne pas vous tromper.
Le portable à Alannah sonna, elle se mit à fouiller dans son sac, et quand elle décrocha, la voix de Darren se fit entendre. Rohhh c'était pas vraiment le moment de parler, ni de se voir, elle était en retard. Elle attrapa son manteau et prit l'ascenseur. Darren voulait la voir, elle aussi. Évidement, comme elle était chez elle, enfin presque elle l'invita tout de suite chez elle. Mais non elle n'avait rien de prévus, un simple dîner chez une fille qu'elle ne pouvait pas blairer, et elle était sur qu'elle allait s'ennuyer. Oui, elle mentait, mais elle préférait beaucoup plus rester avec Darren, qu'elle ne voyait pas souvent, il fallait sauté sur l'occasion. Elle ré appuya sur le bouton de l'ascenseur pour retourner tout en haut de l'immeuble, chez elle. Dorlinda, fit surprise de la voir et osa demander si mademoiselle avait oublié quelque chose où si par malheur elle s'était trompé de veste. Alannah la fusilla du regard:

-Apporte du champagne dans le salon et dispose.

Elle entra rapidement dans sa chambre lâcha son sac sur le lit, et alla choisir quelque chose de plus sexy à se mettre. Elle en sortit une robe à bustier noir, moulante, courte jusqu'au milieu des cuisses. La sonnette se fit entendre, Alannah, étala son rouge à lèvre sur ses lèvres et alla ouvrir la porte. Un grand sourire s'esclaffa.

-Comme je suis contente de te voir. Vas-y entre !

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D. se fit sucre et se fit miel, se fit ange et dieu du ciel. C'était une présence, aussi imposante qu'intéressante mais désirable, oh, ça oui, désirable. Il se fit accueillir par Allannah d'un baiser léger, presque chaste et lui rendit son sourire sans vraiment trop y laisser éclater son triomphe de se retrouver dans son appartement après si peu de temps passés ensembles. Il ne l'aimait pas. Pas même un tout petit peu. Il la trouvait jolie, belle, aussi féminine qu'il était possible de l'être et terriblement séduisante et attirante mais les sentiments n'entraient pas en jeu de son côté et D. savait faire la différence. Il avait accueilli ses performances au lit avec étonnement et admiration mais en vérité, même si ses conversations n'étaient pas ennuyeuses et que les préliminaires étaient aussi importantes que le reste, il ne lui trouvait rien qui puisse un jour l'empêcher de se lasser. Elle était juste ce qu'il avait trouvé de mieux pour combler ses heures de temps libre et remplacer ses errances sans but dans les rues de New York. Il entra dans le salon et la détailla discrètement. Sublime dans sa robe noire aux reflets irisés, et cela comme toujours, avec la classe et la subtilité de sa... condition. Car D. l'avait tout de suite su mais aujourdh'ui plus encore qu'avant, il ne pouvait faire que le remarquer. Cette fille était plutôt du genre pleine aux as, avec toutes les extravagances et les caprices qui vont avec. Séductrice dans l'âme et persuadée de ses charmes, elle avait sans doute cru que c'était elle et non lui qui avait attrappé sa proie avec succès. Si elle savait... En même temps, elle ne pouvait pas savoir et ne saurait jamais alors inutile de formuler des hypothèses. Il admira un instant le mobilier, riche, imposant et luxueux, mais s'en désintéressa rapidement et rejoignit Alannah dans sa cuisine. Elle rayonnait et cela était affligeant sachant que tout ce qu'il faisait devant elle ou presque était une comédie... Bahh, elle n'avait qu'à ne pas traîner dans un bar toute seule et être si imprudente. Elle cherchait quelque chose ou quelqu'un cette nuit-là ? Et bien elle l'avait trouvé, même si ce n'était sûrement pas celui qu'elle attendait. Mais peut-être que c'était ce qu'elle croyait.

- Tu me sers quelque chose à boire ? demanda-t-il soudain, alors que le silence menaçait de s'installer.

Une minute de silence ou quelque chose dans le genre, elle n'avait pas compté. Son esprit l'avait juste quitté, et elle était resté devant D. ne savant pas si elle devait se jeté dans ses bras où l'embrassait. Son coeur était à la limite de déchirer sa poitrine tellement il cognait fort. Finalement elle ne fit rien mis à part un petit sourire sincère et quand Darren ouvrit la bouche et parla, sa voix douce et grave résonna dans le corps déjà enflammé de Alannah. Il demanda à boire, elle se réveilla subitement.

-Oui, oui, vas y assied toi ici.Je pense que du champagne ça te va?

Elle commençait déjà à le tutoyer, ce qui signifier qu'elle le prenait pour quelqu'un qu'elle connaissait bien. Quelqu'un d'habituel... Mais en fait ce n'était pas le cas. Elle en avez juste marre de faire comme si de rien n'était. Et puis elle lui avait offrit son corps... Elle alla chercher le champagne que Dorlinda avait posé sur la petite table près de la fenêtre et en remplit deux flûtes, qu'elle ramena sur la table basse devant le sofa où était assit D. Elle s'assit en face de lui, et posa ses deux mains sur ses genoux. Posture de petite fille sage et à l'écoute.

-Ca fait longtemps, je pensais qu'on ne se reverrai plus... Tu m'avais l'air bien occupé.

Elle avait essayé de le joindre deux fois. Deux fois de trop, elle s'en était voulu de l'appeler, mais rien n'avait pu la retenir. Elle avait beau essayé de le caché mais il lui avait manqué. Elle avait passé jour et nuit à penser à lui. Et puis ce sentiment bizarre qu'elle traînait depuis quelques jours l'agaçait. Elle ne pouvait le supporter.

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-Ca fait longtemps, je pensais qu'on ne se reverrait plus... Tu m'avais l'air bien occupé

D. sourit et pris un air peiné. Faux, peut-être un peu, mais pas tout à fait. Elle aussi elle l'avait manqué, dans un certain sens. Il avait regretté sa présence puisqu'elle le distrayait plus que quiconque en cette période de solitude. Demain, ce serait l'anniversaire de la mort d'Ella. Pfff... un anniversaire, une plaisanterie plutôt ! On ne fêtait pas quelque chose d'aussi stupide. On fêtait la vie, la joie, l'amusement, le désir mais la mort... ça non, on ne le fêtait pas ! D. avait trouvé autre chose pour combler cette semaine emplie de souvenir et oublier autant qu'il le pouvait : Alannah. Dans quelques temps, peut-être qu'il ne voudrait même plus l'approcher mais pour le moment, il ne pouvait trouver mieux et il n'allait pas s'en priver.

- Hmm..., fit-il avec une moue contrariée, c'est vrai que je n'étais pas vraiment.. disponible mais je n'ai pas pensé une seule seconde que je ne reverrais plus jamais ma belle Alannah...

Il la gratifia d'un sourire aguicheur et murmura d'une voix plus grave :

- Je t'ai manqué ?

Alannah rougit et il s'en amusa. La réponse à sa question était si évidente que la poser aurait pu paraître ridicule s'il ne s'était pas fait si attirant. Oui, il lui avait manqué. Beaucoup, cela se voyait sur son visage, dans sa manière de bouger, les mains un tout petit peu crispées, comme si elle voulait le toucher mais qu'elle n'osait pas. Et puis, elle ne répondait toujours pas, comme gênée... Il s'approcha d'elle et lui effleura le menton.

- Parce qu'à moi, tu m'as manqué, susurra-t-il à son oreille.

Et ses doigts se mirent à faire des allers et venues sur le bras immaculée d'une Alannah toute bouleversée. Encore une fois, il la tenait. Et il se doutait à présent qu'il pourrait l'avoir à chaque fois qu'il le voudrait.

Il employé ces mots tellement bien, il avait un vocabulaire pour femmes. Il savait dire aux femmes ce qu'elles voulaient entendre. Et même si cela était faux, et qu'il était hypocrite, le ton dont il employé ces mots magiques paraissait totalement sincères.Il lui avait chuchoté à l'oreille qu'elle lui avait manqué. Alannah se laissa s'embrasser dans le cou, et commença à jouer avec les cheveux du bel homme. Elle fit prise d'une sorte de mélancolie,elle ferma quelques secondes les yeux. Il lui échapperait un jour, quelque chose disait à Alannah qu'il était un peu louche, mais elle ne voulait pas y croire, elle se mentait à elle même. Elle aurait voulu arrêter le temps, que ce moment se grave dans le temps. Elle soupira, et se leva prenant sa flûte de champagne et en but une gorgée, laissant son regard posé à travers la fenêtre sur le ciel devenu gris. Elle revint et s'assit sur les jambes du jeune homme, elle noua ses poignées autours du cou du jeune homme, laissa sa tête posé sur le cou de l'homme. Elle se sentait bien. Puis un désir violent vint la frappé, elle leva la tête et commença à s'accrocher aux lèvres du jeune homme, elle le caressa dans le dos en même temps avec ses doigts fins. Elle l'embrassa dans le cou, en le mordillant à la fois. Elle colla sa poitrine généreuse sur le torse du jeune homme, et entre deux baisers elle lui dit :

-Déshabille moi.

Elle était dans le piège, elle ne pouvait plus sortir alors autant en profiter jusqu'au bout. Elle ne connaissait rien de lui, mais lui avait tout donné. Elle le trouvait bizarre, mais ça l'excité encore plus. Elle l'aimait ?!?

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Te déshabiller ? Avec plaisir chérie ! Ce n'est pas comme si c'était ce que j'attendais depuis mon entrée dans ton apart... D. prit un malin plaisir à laisser son sourire éclater au grand jour. un sourire emprunt de triomphe, suintant la satisfaction et la suprématie. Alannah ne le voyait pas. Pas encore du moins. Il lui auarait suffi de lever un peu le menton pour s'apercevoir des lueurs inhabituelles brillant dans les yeux de son amant. Son amant... Le mot était bien choisi. Si pour certains ce mot prenait son sens premier, celui d'un amoureux transi accompagnant sa belle pour en faire sa vie, D. préférait lui donner son sens second. Il était son amant. Pas vraiment amoureux, juste désireux, et pas vraiment fidèle non plus puisqu'il n'y avait et n'aurait toujours qu'elle : Ella. C'est vrai, il avait pris l'habitude de ne coucher qu'avec une femme à la fois, la plupart de temps, mais si le corps était présent, le coeur était toujours absent. Et rien de l'empêchait de mettre ses relations en pause pour y revenir plusieurs fois pour différentes périodes. D. était libre, toujours. Mais il était pris, emmitoufflé dans ses souvenirs de son ange de lumière et de ténèbres. Et son corps... et bien disons que son corps avait des besoins et qu'il ressentait des envies qui ne pouvaient se taire qu'en était assouvies et qu'il y prenait autant de plaisir que sa partenaire du moment. Déhabille-moi, avait-elle dit ? Très bien. Il fit doucement glisser ses doigts sous la robe d'Alannah puis se figea tout à coup. Il retira sa main, caressa les cheveux blonds de son amante et lui murmura :

- Danse pour moi chérie. Déshabille-toi pour moi pendant que je te déshabillerai des yeux. Je veux te voir bouger pour moi bébé.

Il suivit la ligne de sa mâchoire du doigt puis repoussa Alannah sans violence. Il voulait la voir se dénuder, se déhancher, danser pour l'exciter. Il aimait ça, les sentir obéissantes et prêtes à tout pour le séduire. Voyant qu'elle hésitait, il répéta encore, plus fort cette fois.

- Danse pour moi et je te donnerai ce que tu veux.

Le sexe, la douceur ou la violence, la position qu'elle choisirait, les pratiques qu'elle voudrait. Tant que ce n'était pas de l'amour qu'elle lui demandait, il ne pourrait rien lui refuser.
Il se leva pour la pousser dans un endroit moins encombré, puis l'embrasse dans le cou avant de faire un pas en arrière. Pour lui, elle devait danser. Il se mit à lui tourner lentement autour, proche, infiniment proche mais sans jamais la toucher. Il attendait.