Honteuse. Elle se sentait honteuse. Et pourtant elle n'avait rien fait. Elle s'était juste trouvée au mauvais endroit au mauvais moment. Y en a qui appellent ça la malchance. Ou plutôt la poisse. Ca sonne mieux avec les choses pourries qui arrivent. Mais cequi lui était arrivée à elle était plus que pourrie. Elle sentait tout le vice de cette nuit couler dans ses veines comme un poison. Quand il l'avait abandonnée dans la rue, comme une pauvre souillon, son premier réflexe avait été de pianoter sur son téléphone le numéro de Jeff. Elle devait l'appeler. Elle devait le voir. Se purger dans ses bras. Mal. Elle se sentait mal. Comme brisée à l'intérieur. Un mécanisme rouillé ou du verre fêlé. Elle avait envie de pleurer toutes les larmes de son corps. Evacuer cette impression de trahison. Humiliée. Cette impression d'avoir été utilisée. Comme un vulgaire jouet. Désagréable. Le rouge lui montait aux joues. Ls larmeslui coulaient encore. Elle s'était enveloppée dans son long manteau, cachant ses vêtements qui étaient ans un sale état. Et Jeff n'avait pas répondu. Pas plus que maintenant. Il devait dormir. Elle allait le déranger. Mais c'était plus fort qu'elle. C'était un manque. Elle devait combler ce trou.

- Réponds bordel ! murmura-t-elle alors qu'elle tombait pour la cinquième fois sur messagerie.

Elle alla se perdre dans Central Park. La nature et tout en général ça l'apaisait. Le chant des oiseaux, le bleu du lac, la rosée matinale des herbes, les soufflkes des joggers très matinaux. 6h30 et toujours rien. Ca l'énervait. Beaucoup. Elle fouilla dans son sac à la recherche de son miroir. Et le spectacle qu'elle vit la démoralisa. Les cheveux emmêlés, bouclés, le maquillage séché sur ses joues et ses yeux, la pâleur de son visage et surtout le sang injecté à la place du blanc des yeux. Et la lueur de folie qui la secouait. Elle regardait autour d'elle, craignant chaque secondes de le voir revenir. Appéhendant le moment où il la ferait chercher. C'est obligé. Il reviendrait. Elle n'avait pas totalement obéi la veille au soir, cherchant chaque occasion pour le provoquer. Il s'était pourtant montré très patient. Même quand elle lui avait craché dans la figure... Sa fierté l'avait empêché d'écarter les cuisses à la demande comme une vulgaire traînée. Elle tenait à sa classe naturelle, son orgueuil et à sa liberté de choix. Et jusqu'au bout elle avait résisté. Jusqu'à ce qu'il use de la violence. [/color]
Stop. Elle devait cesser d'y penser. Et pendant elle ne savait combien de temps, elle resta là à contempler des roseaux.
ENFIN ! Elle se releva raidement. Il devait être huit heures. Il avait répondu. Apparemment sa porte lui était grande ouverte. Mouais, elle entendait souvent ça et s'en prenait plein la gueule quand elle s'invitait à l'improviste. Un regard à sa tenue suffit de la dégouter. Porter la tenue de la veille... pas très glamour tout ça ! Elle irait faire chauffer la carte de crédit après une bonne douche.
Elle se hâta de se rendre chez son amoureux. Elle n'avait qu'une enve, se fondre dans ses bras musclés et pleurer. Elle essaya de toutes ses forces de plaquer un sourire naturel sur sa bouche. Mais quand son petit chou ouvrit la porte, elle avait l'air fatigués de celle qu'a pas dormi et qui manque de café. Ce qui était le cas d'ailleurs. Lui était rayonnant de beauté alors qu'elle se sentait laide, crasseuse et repoussante. Elle n'osa pas lui sauter au cou. Tout de suite il sembla remarquer que quelque chose n'allait pas. Pourtant il lui demanda quand même... au cas où -_-'
Enfin elle leva ses grands yeux injectés de sang vers lui. Il eut limite l'air horrifié. Et doucement, avec l'avenance qui lui était propre, il s'accroupit devant elle et posa les mains sur ses genoux. Le contact lui fit du bien mais l'effraya aussi. Elle sursauta légèrement. Alors elle lâcha tout d'un coup.

- Je ... on... il m'est... J'ai été violée.

Et ces quelques mots la firent éclater en sanglots. Incontrolables. Elle enfouit son visage dans ses mains et continua à pleurer. Jeff semblait de marbre. Ne comprenant pas exactement ce qu'elle venait de lui dire...

- Je ... on... il m'est... J'ai été violée

Un éclair jaillit dans le corps de Jeff, et l'immobilisa. De quoi ? Avait il bien entendus... Oui car maintenant, Mad' jaillit en sanglot dans ses mains, et Jeff ne sut quoi dire. Comment ça ? C'était pas possible. Une tel chose ne pouvait lui arriver à Madison la rayonnante. Il mit un temps de réaction, et quand il vit son visage se relever, il aperçut les yeux de Mad' gonflé, elle avait sans doute pleurer toute la nuit... Les traits sur son visage pâle reflétait toute sa souffrance, et Jeff serra les poings. Il se leva brusquement et donna un coup de pied dans la table. Qui avait osé la touchée ? Il parcourut l'appartement en faisant de grand pas, c'était un moyen de rester calme, parce qu'il sentait que d'une minute à l'autre il allait pété son câble et tout fracassait sur le passage. Après 3 minutes, il revint s'asseoir sur le canapé, et cette fois prit Madison dans ses bras, la serrant fortement, comme pour la protéger. Mais il était trop tard, le mal était fait. Mad' se blottit contre lui, toujours en larmes, et Jeff l'embrassa tendrement sur le front... Il se sentait mal lui aussi, elle s'était fait violé hier, supposait t'il. Et ça ne se serait pas arrivé si lui il avait été auprès d'elle pour la défendre, et au passage étrangler de ses mains ce malfaiteur. Il eut envie de savoir qui c'était, d'aller lui dire de mot à ce bâtard, et de l'étripé. Il baissa la tête, et chuchota à Madison quelques mots :

-Mad'... mais que dire dans ce genre de situationJe m'en veux. Oui, j'aurais préféré ne pas être admis pour le concoure et être à tes côtés. Je ne peux supporter qu'on te fasse tu mal, qu'on te détruises, je suis... C'est comme si qu'une part de moi, on me l'a volé ...

Il avait toujours détesté les gens qui abusé d'autres en les violant, c'était la chose la pire qu'il soit. Ces hommes là ne devaient pas avoir de coeur, et devait avoir un sérieux problème. C'était répugnant, c'était dégueulasse, ils n'avaient pas de vie où quoi ? Et c'est sans doute pour sa qu'ils prenaient autant de plaisir à gâché celle des autres. C'était des jaloux. Jeff ne lâcha pas de ses bras musclé sa poupée de porcelaine qui était si fragile, et il sentait à présent qu'il ne suffisait de pas grand chose pour qu'elle se brise. Il frissonna, tout ça, oui tout était de sa faute, et il aurait préféré mourir que Mad' vive cela. Mais là il ne pouvait pas retourner en arrière, il devait programmer le futur. Il se sentait faible et nul, il baissa la tête et soupira... Comment avait il fait cet homme pour l'attraper et la violer ? Il regarda sa chérie, enfin c'était facile, elle était petite et menue, et n'avait que des mots pour repousser les gens. Jeff n'osa même pas imaginé si l'homme avait levé la main sur elle ou pas. Il ne savait pas quoi dire ni quoi faire, pourtant il aurait du avoir les mots, et tout les moyens de réconfort... Bon il posa les coudes sur ses jambes et croisa ses mains. Sans parler il lui tandis sa tasse de café et commença à réfléchir à plusieurs solutions:

-Tu as prévenus d'autres personnes?

Elle renifla et essaya de sécher ses larmes. Elle leva les yeux vers Jeff qui semblait encore choqué. Il mit un peu de temps à vraiment réagir. Et pendant qu'il faisait les cent pas dans tout l'appartement, elle replia ses genoux sous son menton, et posa la tête dans le creux. Elle respirait bruyamment, toujours nauséeuse par cette nuit horrible. Elle leva les yeux vers son copain. Deux ans qu'ils étaient ensembles. Deux années mouvementées. En disputes, en bons moments, en nuits de folies et d'amour. Grâce à lui elle avait donné un but plus précis à sa vie, elle avait mis de l'ordre dans son quotidien. Elle avait arreté de coucher à droite et à gauche... Elle était à Jeff et lui seul avait des droits sur elle. Alors que quelqu'un ait réussi à briser ses barrières, à l'utiliser contre son gré, ça la tuait.
Après quelques minutes il vint s'asseoir près d'elle et la prit dans ses bras. Enfin. C'était tout ce qu'elle souhaitait. Retrouver la protection et la bienveillance de Jeff. Reconstruire son mur autour de leur idylle, tellement puissante que personne ne pouvait la briser. Pas même les quelques pétasses avec qui il couchait. Parce que oui, elle se doutait qu'il allait voir ailleurs. Ce n'était pas le genre de mec à se réserver à une fille. Et cette vérité, si Madison la concevait, elle avait encore du mal à accepter. Elle n'avait pas encore de preuves concrètes mais ça ne saurait tarder avant qu'elle ne fasse une scène comme elle le faisait si bien. Les larmes se remirent à couler. Mélange du désastre de cette nuit et de ses nombreuses pensées fatalistes. Et quand il déposa un baiser sur son front, c'est comme si elle décollait de la planète. Elle voulut ne plus jamais partir. Dieu qu'elle était bien ici.

-Mad'... Je m'en veux. Oui, j'aurais préféré ne pas être admis pour le concoure et être à tes côtés. Je ne peux supporter qu'on te fasse tu mal, qu'on te détruises, je suis... C'est comme si qu'une part de moi, on me l'a volé ...

Elle le contempla de ses grands yeux verts, plein de tristesse. Elle avait envie de lui dire que ce n'étais pas du tout de sa faute. Non, son Jeff n'avait rien à voir avec ce qui lui était arrivé. Bon, peut-être un petit peu. S'il avait été là, il aurait pu la défendre. Ou ils seraient partis avant que D n'arrive ou elle ne savait pas. Mais elle ne voulait pas que Jeff se fasse du soucis alors qu'il n'était pas fautif. Encore une fois il fallait accuser le destin. Juste le destin. Chose cruel qui mène l'humanité par des chemins sinueux et qui la jette ensuite dans un trou. Il la serra un peu plus fort, édifiant une barrière autour de a bien aimée. Marquant une frontière à ne pas dépasser. Puis, il se détacha et offrit une tasse de café à Madison avant de se mettre en position de réflexion.

-Tu as prévenus d'autres personnes?

Elle ouvrit grand les yeux. Parler de ça était très dûr. Elle aurait voulu le garder pour elle. Mais ç'aurait été une souffrance trop lourde à porter. A Jeff elle pouvait le dire. Lui saurait quoi faire...

- Je n'y arrive pas...

Elle avait réussi à retrouver ses esprit. Quelques hoquets susbstistaient mais les larmes régressaient, elles s'enfuiyaient dans les tréfonds de l'âme de la blondinette. Elle prit une profonde inspiration, prête à raconter ce qui s'était passé exactement. Car c'était beaucoup plus subtil. Elle n'avait pas eu les esprits très clairs. Mais elle savait qu'elle n'avait pas eu affaire à un seul homme. Un autre imbécile s'était chargé de la souiller. Mais D., par toutes ses tentatives, par ses approches vicieuses et ses paroles empoisonnées avait autant participé que le véritable fautif. Le fait est que c'était compliqué.

- Mais surtout, Jeff, ne te blâme pas. Ce n'est pas de ta faute.

Elle posa sa main sur sa joue, l'obligeant à la regarder. Elle plongea ses grands yeux verts pleins d'amour dans ceux du jeune homme.

- Ca aurait pu arriver n'importe quand... endez-vous avec toi ou non. Ce n'est vraiment pas de ta faute. On ne peut que ... Le seul fautif c'est ce ... cet homme.

Sa voix se brisa. Ce n'était pas un homme. Juste un lâche qui profitait de sa faiblesse pour assouvir des plaisirs pervers. Et sie lle en était complètement malade, elle ne voulait pas que Jeff s'en veuille. Ca lui ferait encore plus mal d'être la cause de ses soucis.

Elle n'avait parlé à personne, Jeff était la première à qui elle osait avoué l'horrible nuit qu'elle avait vécus. Jeff le regard posé dans le vide, souffrait. Il se sentait fautif, oui si la jeune demoiselle n'avait pas été là, il aurait crier, et se serait arraché les cheveux, puis se serait défouler sur son gros sac de boxe suspendus à des chaînes dans sa chambre. Jeff commença à arracher la moquette, quand la jeune fille dit de sa voix calme interrompus par quelques hoquets:

- Mais surtout, Jeff, ne te blâme pas. Ce n'est pas de ta faute.

Elle s'arrêta, et Jeff ne lui jeta aucun regards, il n'était pas d'accord. Oui parce que peut être que ça aurait pu arriver un jour, mais le fait qu'il aurait été la aurait limité les chances. Il ferma les yeux, quand le contact de la main de Madison se posa sur sa joue, le fit frémir. Il ouvrit les yeux, les plongeant dans ce Mad'. Dans lesquelles il pouvait voir la souffrance et la torture qu'elle subissait. Et elle continua.

- Ca aurait pu arriver n'importe quand... endez-vous avec toi ou non. Ce n'est vraiment pas de ta faute. On ne peut que ... Le seul fautif c'est ce ... cet homme.

Madison, voulait le persuader que ce n'était pas de sa faute. Mais si ça l'était, il le savait. Pourquoi cet homme c'était t'il attaquer à Madison, il en avait pas le droit. Un tourbillon se forma dans son ventre, il eut mal.

-Tu te rappelles de ce type ? Je veux dire, si on te demande de faire un portrait robot... Tu y arriverais ?

La demoiselle baissa sa tête, et ses boucles blondes, cachèrent son visage. Jeff passa son bras autour de son épaule.

-Bébé, il faut que tu ailles portais plainte.

Jeff n'avait jamais aimé aller à la police, car pour tout vous dire ces personnes sont des feignant, si c'était des personnes, comme dans les Experts, Jeff était sur qu'on retrouverait ce pauvre type et qu'on le condamnerait à mort... Sauf que la police de New York abandonné très vite... Mais Jeff donnerait tout, tout ce qu'il avait pour pouvoir retrouvé ce mec et le lui faire payer. Un sentiment de haine prit place en Jeff.

-Peut être d'abord en parler à ta famille ?... Enfin si tu penses y arriver sinon, c'est pas grave, je serais le seul au courant mais je promet de t'aider.

Cette odeur. Ce corps. Ce sourire. Elle avait besoin de ça. Besoin de Jeff près d'elle pour la serrer très fort. Pour lui murmurer qu'il l'aimait. Pour lui dire que tout irait bien.

-Tu te rappelles de ce type ? Je veux dire, si on te demande de faire un portrait robot... Tu y arriverais ?

Elle opina de la tête. Elle se souvenait parfaitement de la sale gueule de ce type lorsqu'il l'avait sorti de la chambre de D. Agacée, crevée, elle n'avait pas cessé de lui faire des remarques irritantes. Soudainement, il lui avait broyé le bras avant de la gifler. Cette gamine raleuse et chiante comme jamais allait voir ce qu'elle allait voir. Et voilà comment elle avait fini... Violée et abandonnée dans une rue de Manhattan. Elle n'aurait aucune problème à détailler la physionomie de ce type. Mais elle avait un autre moyen radical pour le faire payer. Tout le reste de la nuit elle avait réflechi. Et elle savait ce qu'elle allait faire la prochaine fois.

-Bébé, il faut que tu ailles portais plainte.

Pas question qu'elle s'approche d'un comissariat. Elle savait que la police ne bougerait pas tant que ça pour son dossier si elle n'y mettait pas du fric. Alors qu'elle savait que son agresseur pourrait mourir sans qu'elle ne débourse un centime. Il lui suffirait de fermer son esprit à la conscience et de claquer des doigts.

-Peut être d'abord en parler à ta famille ?... Enfin si tu penses y arriver sinon, c'est pas grave, je serais le seul au courant mais je promet de t'aider.

Parler à Clay ? Mais c'était de la folie ! Il pèterait un câble. Il l'enfermerait dans un donjo jusqu'à ce qu'elle ait quarante ans et des rides. Elle n'osait même pas imaginer. Elle mangerait de la nourriture déshydraté et buvrait une eau croupie. Jamais plus Clay ne laisserait sa jeune soeur sans surveillance. Déjà quand il avait appris que Mad' sortait avec Jeff, qui était de deux ans son aîné, on aurait dit qu'il était devenu fou ! Il l'avait interdit de sortir jusqu'à son mariage et Madison lui avait ri au nez. Et quand elle dut réaliser une rencontre entre ces deux là, c'est comme essayer de s'introduire dans la zone 51 : un massacre.

- Nan mais tu planes ? Dire ça à Clay ? Je suis bonne pour le couvent s'il apprend ça. Ecoute, pas besoin des flics. Il va payer je te le jure. Mon père va s'en charger discrètement. Mais je veux pas que ça s'étale dans les médias.

En fait son idée était autre... Mais elle préférait cacher une certaine partie de la soirée à son chéri...

Il avait l'air de ne pas savoir quoi faire de la jeune fille. Elle était assise en tailleur dans le canapé et avait enfin cosenti à regarder dans son miroir pour admirer le désastre. Ses cheveux emmêlés, son visage couvert de tâches noires séchées lui rappelèrent son enfance quand elle était scoot dans un camps perdu dans la campagne californienne. A cette époque elle se fichait pas mal de la boue sur son visage et ses fringues et de son apparence en général. Mais aujourd'hui c'était différent. Elle était prisonnière d'une apparence de poupée de porcelaine parfaite, soignée et toujours souriante et soucieuse de ses cheveux. Et à l'instant, avec cette tête de film d'horreur, elle ne collait pas du tout avec son image. Elle en eut presque envie de rire ! De jeter son masque superficiel dans un grand feu de joie et de danser autour en plein Central Park. Et tant pis si tout prendrait feu, elle avait envie de mettre fin à sa vie. Elle souira et leva les yeux vers Jeff. Ah Jeff. Sûrement le seul moyen pour elle de se raccrocher à la réalité. La seule personne qui lui fasse apprécier la vie.

-Tu veux dormir ici ?

Elle en crevait d'envie. Mais elle du se faire une raison. Son chéri était en pleines révisions pour ses examens et s'occuper de Madison ne devait pas figurer dans ses priorités. La jeune blonde ne voulait pas que ses problèmes à elle viennent plomber le travail de Jeff. Mais le fait était qu'elle avait cruellement besoin de lui. Pour la rassurer. Sinon elle allait devenir folle ! Surtout que ses parents n'étaient pas à la maison et que Clay avait déserté la résidence pour aler vivre avec sa chérie. Errer dans trois étages vides de vie n'était ps la meilleure thérapie... Au pire elle pourrait appeler Lily-Rose ou Kate ou Elle. Peut-être qu'une des trois pourrait se libérer et venir regarder un film avec elle, manger des cochonneries que sa cuisinière préparerait et ensuite aller se défouler en boite de nuit. Ou bien elle se loverait dans le canapé dans le salon du deuxième. La pièce moderne, dans les tons noirs blancs et gris avait le don d'apaiser Madison. Elle bouquinerait avec de la musique classique en fond. Elle passerait en revue les brochures pour les universités à laquelle elle postulerait et préarerait son futur entretien. A Yale, Harvard, Cornell our n'importe quelle autre université de l'Ivy League. La dernière étant Columbia, car elle ne voulait pas se retrouver encore à New York City pour ses études. Et quand elle serait lasse de trouver des réponses aux questions potentielles que le type du bureau de recrutement lui poserait, elle se passera un vieux film. Avec Audrey Hepburn. Elle réfléhit un instant, avant d'opter pour "My fair Lady".

-Tu veux que j'aille te préparer un bon bain moussant?

Elle sentit avec délice le contact de la main de Jeff dans ses cheveux. Elle lui décochca un sourire qu'elle se voulait éblouissant. Rayonnant de simplicié dans son accoutrement de rescapée de guerre. Oh que oui elle voulait se décrasser !

- Oui oui oui ! Un bon bain chaud...

Elle posa ses deux mains sur ses genoux et se leva préciptemment. Puis elle se retourna vers lui.

- J'ai des vêtements ici non ?

Elle devait forcément avoir laissé des fringues ici. Elle se sentait soudain vahement remontée. Elle s'apprêtait même à entonner I Could Have Danced All Night qui était une des chansons que chantait Audrey dans "My fair lady". Et elle adorait le ton léger et guilleret de la chanson !

Elle frissonna lorsqu'il l'appela sa belle. Il semblait sincère. Alors qu'à l'instant elle avait l'air d'une souillon, lui la trouvait belle. Dans sa poitrine son coeur faisait des loopings à deux cent à l'heure et un sourire béat vint se fixer sur ses lèvres. Ah elle l'aimait tellement. Elle avait toujours cru à ces histoires d'homme de la vie et tout et tout. Il y en avait tellement sur Terre, et surtout des tellement beaux, que se contenter d'une seule relation serait un crime ! Elle en avait longtemps profutée puis avait encontré Jeff. Et ce mec lui avait tourné la tête. Elle en était tombée follement amoureuse et ça ne s'améliorait pas avec le temps. Elle était toujours autant accro à lui, à sa voix et à son sourire. Maintenant elle comprenait ses héroïnes de romans qui parlaient de vie à deux pour toujours. Ce n'était pas ridicule, ce n'était pas nunuche, c'était juste beau. De l'Amour avec un grand A. Elle était certaine qu'auprès de lui elle pourrait oublier cette nuit horrible.
Elle le couva des yeux alors qu'il partait dans la salle de bains. Encore une fois elle se mit à penser qu'il était parfait. Absolument parfait. Son sourire insouciant scotché aux lèvres elle jeta un coup d'oeil à la télé. Une jeune chanteuse française chantonnait qu'elle souhaitait plutôt déprimer plutôt qu'aller faire la fête. Elle regardait la jeune fille effectuer des figures de rock acrobatique. Lachansonétait pas mal funky et original et les paroles plaisaient à la blodinette qui comprenait bien le français pour y avoir passé plusieurs étés chez sa cousine.

-Ca sera prêt dans cinq minutes... Je vais te chercher un pyjama d'accord ?

Traîner le reste de la journée en pyjama semblait être un bon plan. Pas de prise de tête, pas de rushs dans les rues new yorkaises pour un taxi, juste une journée paisible en perspective. Elle acquiesça. Elle sentait déjà avec délice la sensation de l'eau chaude et du gel douche sur sa peau. Et puis se glisserdans des vêtements propres. HMMM.
Il disparut de nouveau dans sa chambre et Mad' entreprit de regarder les photos accrochées sur le mur. Il y en avait d'eux, d'elle, et aussi d'autres des amis de Jeff. Enfin, surtout de ses amies. Elle n'était pas jalouse. Non. Enfin si, mais elle ne devait pas l'être. Elle ne devait pas montrer à Jeff qu'elle crevait d'envier de toutes les massacrer et de les empier une sur l'autre avant de foutre le feu et de danser autour. "Pfiou Mad', rilooooxsh !"
Madison se glissa dans la salle de bains. Elle constata avec plaisir que son bain était prêt. Elle dévêtit en vitesse et glissa dans l'eau. C'était encore mieux qu'elle ne le pensait. Elle s'imergea totalement, souffla dans l'eau se frotta doucement le visage et émergea. Elle sentait propre, fraîche et tellement plus abordable. Jeff entra dans la salle de bains et déposa des vêtements, la regarda avec un sourire qu'elle lui rendit puis la laissa se débarbouiller. Il lui falu un quart d'heure dans l'eau, testant différente crème, huile et tout et un autre quart d'heure pour s'occuper de ses cheveux, de son visage t passer de la crème hydratante sur tout le corps. Elle respira enfin et examina ses vêtements pour contempler les dégats. Son cardigan était foutu, déchiré tâché, il n'y avait rien à faire. Son slim était récupérable, il était juste un peu sale. Un de ses talons était cassé mais elle pouvait très bien en faire des escarpins si elle arrivaient à bien tailler. Sinon, ils étaient bon pour la poubelle. Elle soupira et passa le long t-shirt que Jeff avait déposé là. C'était un t-shirt qu'elle lui avait offert et qu'elle portait tout le temps quand elle venait dormir ici. Il devait être deux fois plus large qu'elle mais elle s'en foutait. Elle se sentait bien dedans. Elle s'étira et entra dans le salon. Jeff était assis sur le canapé et regardait la télé. La jeune blonde ébouriffa ses cheveux encore un peu mouillé et vérifia que tout était parfait, puis elle s'approcha doucement de son homme avec un sourire ravageur aux lèvres. Madison posa un genou à côté de lui, et les mains sur les genoux du jeune homme, elle plaqua un baiser passioné sur ses lèvres puis l'entoura de ses bras, continuant son numéro de séduction.

Quelque chose clochait dans le scénario. Il était censé l'accueillir les bras ouverts, la couvrir de baisers, lui dire combien il l'aimait et ils aurat fait l'amour comme jamais. Mais là,tout se passait autrement ! Il la repoussait ! Il ne voulait pas la couvrir de baisers ? Il ne l'aimait plus ? Il pensait à quelqu'un d'autre ? Pourquoi est-ce qu'il ne suivait pas le script ? Pourquoi modifiait-il son rôle ? Ca n'allait pas du tout. Peut-être que si elle poussait un peu jusqu'au bout. Doucement elle l'allongea et se positionna au dessus de lui. Elle s'apprêtait à l'embrasser avec fougue mais il la repoussa tout aussi doucement. Elle ouvrit de grands yeux étonnés et se recroquevilla avant de poser la tête sur ses genoux. Elle avait ses airs de petites filles innocentes à qui on venait de dire non alors qu'elle ne demandait qu'un petit peu d'amour. Oui, tout allait mal.

-Ce n'est pas que je ne veux pas de toi, Mad'... mais.... c'est bizarre... Enfin je veux dire...

Il se leva et commença marcher partout dans le salon. Mais c'était quoi ce délire ? Qu'est-ce qu'il y avait de bizarre là-dedans ?! Elle s'apprêtait à répliquer mais il contnua.

- Tu n'es pas obligé... tu devrais te reposer.

SE REPOSER ? Il se foutait d'elle ou quoi ? Des centaines d'hommes seraient prêts à tuer pour passer une nuit avec elle et lui, il refusait tout simplement. Elle n'avait pas besoin de se eposer, elle avait besoin qu'il lui change les idées. Elle avait besoin qu'il lui prouve qu'il l'aimait encore, qu'il le lui dise, qu'il le lui montre... Elle avait surtout besoin de ces instants uniques où ils n'étaient qu'un.
La jeune fille ferma les yeux pour organiser ses pensées. C'était un vrai bordel dans sa tête, des images, des scènes se mélangeaient et l'embrouillaient. Elle tentait de mettre des mos bout à bout pour convaincre Jeff que c'était bien ce qu'elle voulait. Qu'elle ne se forçait nullement.

- Je n'ai pas besoin de me reposer, Jeff. J'ai besoin de toi.

Ses grands yeux lui imploraient de venir la serrer dans bras et lui murmurer que tout irait bien, qu'il s'occuperait d'elle.